par jean-pierre alaux | publié le 17 novembre 2003 |
Banafshef , Mustapha et moi avons rencontré hier un mineur afghan de 16 ans.
Avant d’arriver en France, il avait subi un an de prison en Turquie...
En France, il s’est d’abord rendu à FTDA (France Terre d’asile) qui l’a envoyé à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) de Paris. Là, on l’a pris en charge sans expertise osseuse (une prouesse !) : 3 jours en hôtel à Paris, puis train en direction de Brive (Corrèze), puis une heure de voiture, puis ferme tenue par un couple de gentils paysans âgés. Dans la maison, ils étaient une dizaine de mineurs isolés, chacun ayant sa chambre individuelle, nul n’étant astreint au travail des champs.
Au menu, du porc souvent.
Notre jeune afghan admet son intérêt moyen pour la campagne et surtout pour les vaches. Et sa répulsion pour la charcuterie. Il avertit donc ses tuteurs de son intention de les quitter. Nul ne s’oppose à son départ.
Revenu à Paris, il retourne voir son responsable à l’ASE qui se contente de lui donner l’adresse de l’association Enfants du monde, où - réflexion faite - on décide de ne pas s’occuper de lui.
Du coup, il pense quitter la France pour des cieux plus hospitaliers. Nous avons réfléchi avec lui. Nous devons nous revoir