par 9ème collectif | publié le 6 août 2005 |
HONTE AUX RAFLES !
URGENT
MOBILISONS-NOUS TOUS CONTRE
Depuis un mois la machine gouvernementale à chasser les immigrés a atteint une dimension qui nous ramène à de sombres périodes de notre histoire : les rafles se succèdent à travers le territoire français, toujours,
évidemment, dans les quartiers à forte concentration d’immigrés, à l’heure où les hommes politiques de différents bords affichent leurs velléités de lutte contre les discriminations, la police se grade bien d’aller dans le 16ème ou à Neuilly. Pour la seule ville de Paris : début
juillet à Barbès, 13 juillet à Couronnes, 25 juillet à Stalingrad (27 personnes raflées), 4 août à Belleville (50 personnes environ raflées), la police encercle tout un quartier, contrôle au faciès tous les passants, entre même dans les cafés et magasins, embarque toute personne qui ne
présente pas de titre de séjour, y compris, le 25 juillet, un veillard de 90 ans, et le 4 août à Belleville, un père qui tenait sa fille d’un an, arrachant celle-ci de ses bras pour la laisser aux passants et voisins, avec ce commentaire : "Ce n’est pas notre affaire !". A 14H30, le 5 août, nous apprenons qu’il a été placé en rétention, et la petite toujours gardée par les voisins. D’autres rafles ont eu lieu dans d’autres communes et villes : Marseille, Calais, St denis, Vitry etc...
De plus, Sarkozy anonce de nouveaux charters dans les prochains jours, après celui du 26 juillet pour l’Afghanistan, pays en guerre.
Nous dénonçons les pratiques scandaleuses et intolérables dans le pays des droits de l’homme, qui ont pour but d’intimider les sans-papiers en créant un climat de peur afin qu’ils se cloîtrent de plus en plus dans la clandestinité.
Nous lançons un appel urgent, vu le contexte dramatique, à tous les citoyens français et immigrés, à toutes les organisations, ainsi qu’aux élus pour qu’ils s’opposent de toutes leurs forces à la politique qui ne se différencie en rien de celle que le Pen aurait mise en place s’il avait
gagné.
Nous leur demandons de mettre en place un groupe de juristes et d’avocats qui assure la défense des personnes raflées aux commissariats et aux tribunaux.
Nous leur demandons également de se rendre massivement devant et dans les centres de rétention .
Nous demandons particulièrement aux élus de Paris de dénoncer publiquement les rafles qui ont lieu dans leur ville.
Nous disons aux sans-papiers non organisés qu’il est urgent de rejoindre un Collectif et de s’organiser contre l’isolement et la peur dans lesquels le gouvernement essaie de les confiner.
Nous voulons dire au gouvernement que nous ne retournerons pas dans la clandestinité et que nous continuerons la lutte jusqu’à la régularisation afin de vivre dignement.
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