Dossier de parrainage
du collectif citoyen du Xème


II- Fonctionnement et organisation du collectif

Le parrain s'engage à aider son filleul. Il s'agit d'une aide à la fois symbolique, dans le quotidien et pour les cas d'urgence. Le symbolique, ce n'est pas le moins important : faire savoir que des citoyens français ne voient pas les clandestins comme un "danger" pour la société mais comme des personnes victimes de lois injustes; qu'ils contestent ces lois et demandent leur modification par un acte concret de solidarité.

Au quotidien, il s'agit d'accompagner un sans-papiers dans ses démarches administratives, notamment en préfecture, mais aussi pour inscrire les enfants à l'école ou aller dans un lieu de soins ouvert aux sans-papiers. Il peut s'agir également d'écrire des lettres à l'administration pour faire pression, aider à former des lettres de recours, obtenir des attestations de voisinage ou de logement pour étoffer un dossier.

L'urgence, c'est l'arrestation et la nécessité de rattraper au vol quelqu'un qui est en cours d'expulsion. Cela peut-être aussi un arrêté de reconduite à la frontière notifié par courrier. Un circuit de mobilisation expliqué aux paragraphes 4- et 5- est prévu pour ces cas d'urgence.

En fait le plus dur est peut-être d'établir des relations de confiance avec un sans-papiers, parce-que c'est déprimant de raconter sa vie à longueur de temps, à de guichetiers de préfecture, à des assos de soutien et même à des parrains/marraines. Et puis dans le dossier, il y a parfois des choses intimes qui ne se disent pas du jour au lendemain au premier venu. Alors il faut un peu de temps pour se caler et des fois changer les appariements ss-paps/parrain-marraine quand ça ne va pas. A contrario, certaines personnes ont eu pour première réaction d'inviter leur filleul(e) à une bouffe chez eux, à faire la fête, et ont pu discuter paperasses dans d'excellentes conditions après. C'est comme on le sent !

Le collectif s'engage de son côté à vous aider, à vous conseiller, à vous soutenir dans vos démarches et à faire face avec vous aux cas d'urgence. Des permanences ont été mises en place et nous vous dirigerons vers des associations spécialisées pour les cas difficiles.

1- La permanence du collectif

Une permanence hebdomadaire est mise en place pour vous écouter, vous aider, vous conseiller dans toutes vos démarches. Son rôle n'est pas de se cantonner aux aspects juridiques mais bien d'être un soutien à la fois moral et concret. Elles sont tenues par des personnes ayant une connaissance du droit des étrangers sans en être des spécialistes. Les parrains intéressés peuvent dans la mesure de leurs disponibilités participer aux permanences. Pour les cas difficiles, nous vous aiguillerons vers les permanences juridiques des différentes associations (voir liste jointe plus loin).

Date et lieu de la permanence du collectif :
18h30 - 20h00 le mercredi au Sne-Sup, 78 rue du Fbg St Denis, 10ème, métro Chateau d'Eau.

A chaque visite, apportez impérativement le dossier de votre filleul(e).

Pour les questions urgentes vous pouvez téléphoner dans la journée (en semaine) au 01 42 46 59 70/72 (Sevinc ou Umit). On vous aiguillera alors vers les personnes de permanence au sein du collectif.

2- Listes des autres permanences accessibles

3- Lettre de liaison, Suivi du parrainage, Actions du collectif

Afin d'assurer un contact régulier, une lettre de liaison sera envoyée aux parrains / marraines, filleul(e)s dans laquelle vous trouverez des informations sur le collectif, sur la situation des sans-papiers, le problème de l'immigration et des communautés étrangères, etc.

Nous essaierons aussi d'organiser régulièrement des réunions pour faire le point sur le parrainage. Nous vous invitons enfin, si vous le souhaitez et si vos disponibilités le permettent, à participer aux réunions du collectif pour décider ensemble de ses actions. En effet, le collectif ne limite pas son action au seul soutien des sans-papiers. Il sera ce que chacun de nous en fera.

Attention, si vous partez en vacances, prévenez le collectif et le second parrain.

4- Que faire en cas d'arrestation ?

Le parrain / marraine doit réagir vite. Le collectif l'aide à former les recours nécessaires et à organiser une mobilisation : communiqué de presse par fax et email (pour ce faire, le parrain prépare une fiche synthétique résumant l'histoire du sans-papiers), contact avec un avocat, des personnalités politiques et des militants associatifs...

  1. Prévenir rapidement le collectif au 01 42 46 59 70 (dans la journée en semaine) ou en laissant un message sur le répondeur au 01 44 27 78 66 (uniquement les week-ends et la nuit). Ce répondeur sera consulté très régulièrement par des personnes de permanence. Vous devrez indiquer le nom et le prénom du sans-papiers, l'heure et le lieu d'arrestation, et si possible l'endroit où il se situe au moment de l'appel (commissariat ou centre de rétention) ainsi qu'un numéro où vous joindre.

  2. La personne de permanence vous contacte et vous aide dans vos démarches en fonction de la situation (garde à vue, rétention, incarcération). Si le sans-papiers est mis en rétention après notification d'un arrêté de reconduite à la frontière, un recours doit être déposé contre l'arrêté mais également contre le pays de destination dans les 48 heures (dimanche et jour férié inclus).

  3. Pour les situations où une procédure d'expulsion est en cours, il faut connaître le lieu, l'horaire de départ et le numéro du train ou de l'avion (information que doit fournir au terme de la loi, le centre de rétention ou la CIMADE, seule association habilitée à être présent dans les centres). Le collectif, en liaison avec le comité anti-expulsion de Paris, mobilise et organise une action non-violente pour s'opposer à l'expulsion. De plus, le parrain rédige avec le collectif un tract de sensibilisation adaptée à la situation du sans-papiers. (La distribution de tracts n'est en aucun cas illégale.)

  4. En cas d'expulsion, un contact sera maintenu avec la personne dans la mesure où cela est possible.

5- Que faire en cas de notification de reconduite à la frontière (APRF) par courrier ?

Tous ceux qui ont demandé leur régularisation au titre de la circulaire du 24 juin 1997 et auxquels l'administration a répondu négativement risquent de recevoir un APRF sous forme de lettre recommandée avec accusé de réception.

6- Adresses et Téléphones utiles