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Lionel Jospin : Mais le geste fort a été fait. Personne ne fait référence au fait que nous avons régularisé 80.000 hommes et femmes qui sinon ne le seraient pas, avec la légistation, avec les intentions actuelles. C'est un geste extrêment fort. Dans ce domaine, nous avons fait exactement ce que nous avons dit que nous ferions. Une régularisation sur critères, des critères qui étaient venus souvent ceux des médiateurs dans des conflits antérieurs au conflit de Saint-Bernard, vous vous souvenez, ou venus d'un certain nombre d'associations et c'est ces critères qui nous ont inspiré autour de deux idées fondamentales : le droit à vivre en famille parce que ça, ça accompagne les droits de la personne humaine, et la démonstration faite par un certain nombre d'hommes et de femmes qu'ils s'étaient ou qu'ils allaient bien s'intégrer dans la société française. Autour de ces deux idées essentielles et sur des critères, nous avons régulariser.Tout le monde disait non il faut pas admettre tout le monde, il faut régulariser sur critères. Et maintenant qu'on a régularisé sur critères 80.000 personnes on nous dit, ah oui, mais pour les autres, vous oubliez les critères et vous régularisez. Ben non...
Lionel Jospin : D'abord euh... euh... nous euh... allons euh... nous allons faire en sorte euh... que ces personnes qui ont vocation à quitter le territoire national le quitte progressivement. Je voudrais revenir à une idée simple, si on veut faire l'intégration, il faut maîtriser les flux migratoires. Si les flux migratoires ne sont pas maîtrisé, on ne pourra pas faire l'intégration. Et dans une manifestation réçente, qui s'est produite à Paris, j'ai entendu un certain nombre de porte-paroles dire : "faut régulariser tous les sans-papiers qui en ont fait la demande", donc les 60.000 qui restent, et puis quand on aura régularisé les sans-papiers qui en auront fait la demande, il faudra régulariser les sans-papiers qui éventuellement ne sont pas venu s'inscrire dans les préfectures, et ensuite il faudra régulariser les autres, tout ceux qui arriveront. C'est une politique que nous ne pourrions pas maîtriser, ni socialement pour l'intégration, ni politiquement euh... du point de vue des rapports des forces euh... dans notre pays, pour que ce pays reste animé essentiellement par des forces républicaines, ni psychologiquement du point de vue des réactions de la population. Alors ben écoutez, d'abord il y a un certain nombre de gens, hommes et femmes, moi je ne les stygmatise pas, ils ne sont pas coupables de ne pas avoir de titres de séjour, mais néanmoins une nation, un État est libre de déterminer dans le respect du droit des gens ceux qui viennent ou ne viennent pas sur son territoire. Et bien, un certain nombre, disant que ils ne peuvent pas, ils n'ont pas été régularisé partiront naturellement, ils le feront spontanément, d'autres seront aidé pour le faire et c'est notamment tout ce dispositif que nous avons discuté, commencé à négocier avec quelques pays étrangers, Maroc, Mali, Sénégal par exemple pour aider un certain nombre de ces hommes et de femmes à revenir dans leur propre pays et puis les autres nous n'irons pas les chercher, ils ont fait un acte de confiance, on va pas aller les chercher chez eux, donc ça c'est exclu. Mais naturellement, si tel ou telle se trouve à un moment controlé, ils auront vocation à être recondui à la frontière dans des conditions honorables.
Lionel Jospin : Non, mais il nous revient 30 ans après et il veut avoir son mot pour tout. Pour le reste, il a l'air euh... individuellement plutôt sympathique, il a ce qu'on appèle euh... ce qu'on appèle du bagout, et il est parti très tôt en campagne, alors on verra le résultat une fois passé le débat électoral.