Pétition pour la libération de Diawara
7 décembre 1998 [pajol]


français / english

DIAWARA, CONDAMNÉ POUR L'EXEMPLE

« Le 26 novembre 1998, obéissant aux consignes de fermeté du premier ministre, Lionel JOSPIN, des magistrats ont fait un exemple. Sirine DIAWARA a été condamné à un an de prison ferme, et immédiatement arrêté en plein tribunal. En mars 1998, lui et ses camarades avaient occupé les églises Notre Dame de la Gare et Saint-Jean de Montmartre à Paris pour obtenir des papiers. Il fit partie des sans-papiers arrêtés arbitrairement après cette occupation. Au moment de son expulsion par avion, des passagers avaient protesté et manifesté leur solidarité jusqu'à obtenir qu'il soit débarqué.

SES CRIMES ?

LIBÉREZ DIAWARA !

Oui, Sirine DIAWARA est un exemple.

Un exemple de la répression acharnée que subissent tous les sans-papiers en France et en Europe. Un exemple pour tous ceux qui luttent pour le respect des droits de l'homme en France et pour l'égalité d'accès à ces droits pour tous. Un exemple, car la loi Chevènement nous frappe tous, que nous soyons sans-papiers, ou soutiens engagés à leurs côté dans la lutte pour la régularisation de tous et contre les expulsions. Un exemple, car frapper DIAWARA, c'est vouloir briser les solidarités et empêcher l'unité des luttes. C'est pourquoi nous lançons un appel à la mobilisation pour obtenir la libération de Sirine DIAWARA et de tous ses camarades sans-papiers. »

Le 7 décembre 1998.


Nom Prénom...............

Adresse...............


Contre le racisme et la xénophobie d'Etat, désobéissons en renforçant la solidarité dans nos luttes !

Envoi de la pétition à :
Comité Diawara
bor@club-internet.fr
C/O Librairie Le Point du Jour, 58 rue Gay Lussac, Paris 75005


Collectif des sans-papiers de Montreuil.
Coordination du 93

Libérez Diawara Cheikne

« Le 28 Mars dernier douze maliens installés de force dans un avion d'Air-Afrique, avaient du être débarqués, les passagers ayant vivement manifesté leur hostilité à cette expulsion. Inculpés pour refus d'embarquement (alors qu'ils n'opposaient aucune résistance), ils avaient été libérés en Juin, pour vice de procédure, par le tribunal de Bobigny. Le procureur de la République avait fait appel pour deux d'entre eux le jeudi 29 Octobre, réclamant de nouvelles sanctions.

L'arrêt vient d'être rendu et le juge a frappé très fort, allant au delà des réquisitions du procureur. Alors que celui-ci n'avait réclamé que(!) quatre mois d'emprisonnement, le verdict est tombé, plongeant les associations de soutien et les avocats de la défense dans la plus grande stupéfaction. Diawara Cheikne est condamné à un an de prison ferme et 5 ans d'interdiction du territoire, Simaga Mamedy à 6 mois de prison ferme et 5 ans d'interdiction.

Mr Diawara a été arrêté directement à l'audience et transféré à la prison de Fleury-Merogis. Deux rescapés d'un autre vol (celui du 29 mars) ont été condamnés à 3 mois de prison ferme et 3 ans d'ITF. Lors du jugement en appel, aucun temoin n'a été entendu, et le verdict ne s'appuie que sur le rapport des renseignements généraux, bourré de contradictions qui avaient été relevées par les avocats de la défense, Maître Maugendre et Noguères.

Toute cette affaire constitue un deni de justice scandaleux.

Nous ne pouvons pas accepter que Diawara Cheikne moisisse un an en prison parce qu'il a été débarqué d'un avion à la suite d'un mouvement de passagers. Il n'est ni un délinquant ni un criminel. C'est un travailleur vivant en France depuis des années, pousse hors de son pays par la misère et désireux simplement comme des milliers d'autres de régulariser sa situation.

Nous vous appelons à vous joindre à une campagne nationale pour exiger sa libération, un nouveau jugement dans les plus brèfs délais et l'arrêt des poursuites en appel dans cette affaire. »


Pour vous joindre à cet appel:
fax 01 49 88 94 44
email cparreau@club-internet.fr
MRAP maison des associations 35 Avenue de la Resistance 93100 Montreuil


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