[textes de la coordination] |
Deux ans après l'occupation de Saint-Ambroise, plus d'un an après celle de Saint-Bernard, les sans-papiers veulent rappeler par cet acte que leurs inquiétudes demeurent. Rien que pour l'Essonne, sur 5587 demandes de régularisation, 1547 récépissés ont été accordés alors que 198 refus ont été notifiés et d'abord aux camarades les plus engagés dans notre lutte pour les intimider.
La situation est plus préoccupante que jamais pour les sans-papiers. Alors que la Gauche est au pouvoir, nous sommes dans notre grande majorité fichés par la police et l'administration et nous vivons dans une inquiétude et une insécurite permanente. Déjà la plupart des centres de rétention ne peut plus recevoir faute de place et le nombre d'expulsions frôle les records. Ceux d'entre nous qui sont célibataires, déboutés du droit d'asile, victimes de la double peine n'ont quasiment aucune chance de stabiliser leur vie en France. La loi Chevènement à plusieurs égards durcit les conditions de régularisation des étrangers en France et consolide la suspicion permanente qui pèse sur nous.
C'est pour ces raisons que deux ans après, nous réitérons l'occupation de l'église Saint-Ambroise car les situations se ressemblent. Nous sommes dans l'impasse.
Nous appelons l'opinion française et internationale à nous apporter le soutien qui nous est indispensable pour poursuivre notre lutte pour la dignité.
NOUS VOUS INVITONS A VENIR NOMBREUX NOUS APPORTER TOUTE AIDE A LA CATHEDRALE D'EVRY, EN FACE DE LA GARE D'EVRY COURCOURONNE (RER D)
Paris, le 7 mars 1998