[textes de la coordination]

La Préfecture du Nord semble enfin s'acheminer vers une vraie négociation au moment où 18 sans-papiers en grève de la faim illimitée depuis le 17 novembre luttent avec courage et détermination entre la vie et la mort, pour leur régularisation.

Ainsi, le contact établi entre le CSP59, les organisations de soutien locales (LDH, MRAP, ...), des personnalités indépendantes, dont le Professeur Léon Schwartzenberg d'une part, et la Préfecture du Nord, d'autre part, s'est traduit par le souhait de tous d'arriver à la satisfaction des revendications des grévistes, par la mise en place d'un groupe de travail, aux fins de réexaminer les dossiers des grévistes de la faim, y compris les 9 d'entre eux qui avaient vu leur demande de régularisation rejetée avec une invitation à quitter le territoire.

A partir de ce dialogue, trois régularisations ont été décidéees par la Préfecture du Nord, sept assignations à résidence acquises, tandis que sept autres attendent une décision imminente du Ministère de l'Intérieur.

C'est pourquoi les démarches continuent dans le même esprit afin d'éviter un drame dont les contours se précisent chaque jour qui passe.

La Coordination nationale des sans-papiers en lutte se félicite de ces avancéees, qui ne doivent pas masquer la revendication de régularisation globale des grévistes de la faim (et de leurs camarades) qui sont à leur 67ème jour de grève.

C'est pourquoi la Coordination nationale appelle les Collectifs d'Ile de France, tout comme les organisations de soutien, à se joindre à l'action de solidarité qui aura lieu le 23 janvier 1998, à 14 heures, à l'Opéra Bastille.

La Coordination nationale appelle tous les autres collectifs à organiser une journée de solidarité aux grévistes de Lille selon la forme d'initiatives et d'actions décidées localement.

Paris, le 22 janvier 1998,
Le Secrétariat National