23 août 2000 | [bok.net/pajol] |
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Au petit matin du 23 Août 1996, les haches des gendarmes de Monsieur DEBRE brisaient les portes de l'église St Bernard pour évacuer les Sans-Papiers qui s'y trouvaient. L'image indigna le monde entier.
Ces mêmes coups de hache ont contribué à faire voler en éclat le gouvernement Juppé : dix mois après, la gauche gagnait les élections avec la promesse d'abroger les lois PASQUA-DEBRE et de mettre un terme à la situation insoutenable des personnes en situation irrégulière.
Trois ans plus tard...
Pendant ce temps, la répression continue avec plus d'intensité. Les expulsions sont constantes et soumises à des quotas sensiblement identiques rappelés aux préfets par la circulaire du 11 octobre 1999.
L'appui combatif des organisations politiques, syndicales, associatives et religieuses nous a permis d'obtenir des acquis non négligeables. Mais la solidarité avec un sans-papier est assimilée par la répression policière à un délit aggravé qui appelle une large riposte démocratique.
Voilà ce que le gouvernement entend par politique d'humanité et de fermeté : tout fermeté et humanité graduée.
La France qui assure en ce moment la présidence de l'Union Européenne est à la traine en matière de politique d'immigration. Au lieu de régulariser ses sans-papiers comme partout en Europe, elle incite au contraire ses partenaires de l'Union à utiliser le drame de Douvres (mort de 58 personnes) pour s'orienter vers le renforcement de leur dispositif de répression des travailleurs et étudiants étrangers. Ainsi, le gouvernement cherche désespérément à contourner cette question vitale en inventant les programmes dilatoires de réinsertion au pays d'origine et autres co-développement qui ne répondent pas à nos poréoccupations.
Par delà les solidarités historiques qui nous unissent au mouvement social, nous en appelons ce jour de l'An IV, à la société civile et la sphère économique, à la France qui gagne pour nous épargner le gâchis humain des grèves de la faim et autres risques.
Seule une régularisation globale permettra de réunir les conditions de sérénité nécessaires pour définir une autre politique d'immigration en Europe.
C'est pourquoi, nous appelons à une
LE SAMEDI 19 AOUT 2000, A PARIS A PARTIR DE 14H00
PLACE DE LA REPUBLIQUE