Les sans-papiers en lutte dans les universités
Site web sur l'occupation de l'IEP de Lille :
http://www.multimania.com/actusp
NANTERRE
- Mardi 5 octobre 1999
La fac de Nanterre est occupée par une trentaine d'étudiants, parmi lesquels des étrangers originaires des pays du tiers-monde. L'administration refuse d'inscrire les étudiants étrangers qui n'ont pas de carte de séjour. Mais pour avoir une carte de séjour, la préfecture exige une carte d'étudiant qu'il est impossible d'avoir sans carte de séjour... L'occupation se situe dans le couloir reliant les bâtiment C et D (contact alfa@magic.fr).
- Dimanche 17 octobre 1999
EXPULSION DES ÉTUDIANTS OCCUPANT LA FAC DE NANTERRE. Expulsion manu-militari à la demande de la présidence de l'université, par une milice privée, accompagnée par quelques officiels de la fac (contact cerinsi@samizdat.net).
- Lundi 18 octobre 1999
A la fac de Nanterre, reprise de l'occupation (contact du comité de lutte de Nanterre : 01 40 97 76 72).
- Mardi 19 octobre 1999
2ÈME EXPULSION À LA FAC DE NANTERRE. Cette fois, ce sont les flics qui ont procédé àune nouvelles évacuation des étudiants non-inscrits par manque de papiers.
- Jeudi 21 octobre 1999
A Nanterre, 3 étudiants étrangers sans papiers clandestinisés par les autorités de la faculté ont décidé d'entamer une grève de la faim illimitée (ils en sont à leur deuxième jour). Le Comité de Lutte de Nanterre organise une Assemblée Générale extraordinaire pour soummettre au vote le principe d'une grève générale de la faculté de Paris X-Nanterre (contact cerinsi@samizdat.net). Des échauffourés ont eu lieu avec la police, un etudiant a été blessé.
- Jeudi 11 novembre 1999
VICTOIRE À NANTERRE. Les étudiants en lutte, les étudiants grévistes ont vu leurs principales revendications satisfaites par la présidence de la fac de Nanterre :
- Les grévistes, au nombre de quatre, ainsi que les autres
étudiants étrangers ont obtenus leur carte d'étudiant, dans la filière demandée, ainsi qu'une inscription à la sécurité sociale
- L'examen éliminatoire, à la discrétion des autorités, a été de fait suprimé, remplacé par un simple entretien ne débouchant cette fois sur aucune évaluation
SAINT-DENIS
- Jeudi 20 janvier 2000
À Saint-Denis, le comite de lutte des étudiants sans-papier de Saint-Denis occupe l'amphi X de l'université de Saint-Denis pour la régularisation de tous les étudiants sans papiers, s'inscrivant dans la lutte de tous les sans papiers. Si vous connaissez des étudiants sans papiers en France contacter le comité de lutte amphi X, des papier pour tous (contact Fereidoun SOLEIMANI fsbm@bocal.cs.univ-paris8.fr).
- Lundi 27 mars 2000
Le matin à 1h30, à la demande du président de la fac et sur requisition speciale de la préfecture, les étudiant-e-s sans papiers et leurs soutiens qui occupaient depuis 67 jour l'amphi X de l'universite de Paris 8 - St Denis, ont ete evacue-e-s par plus de 250 flics (contact brissaille@yahoo.com). Cette occupation pacifique de l'amphi X recevait, comme à Lille, le soutien des étudiant-e-s et notamment de Chiche ! présent sur les lieux peu avant l'évacuation. Cette violation du territoire de l'Université, qui plus est de Paris VIII-Vincennes est inacceptable (Chiche ! 01 43 55 44 05
Retrouvez-nous sur la toile : http://altern.org/chiche).
L'après-midi, le collectif des étudiants sans papiers de St denis et ses soutiens ont occupé la présidence de la fac
et sequestré le président. Les flics sont intervenus lundi soir peu avant minuit pour les déloger et ont emmené tout le monde au commissariat de St Denis. 31 sans papiers et 20 soutiens sont en garde a vue, dispersés dans plusieurs commissariats du 93. Ils sont accusés de sequestration et de destruction de matériel. Le president Fabre lui-meme, renouant avec la vieille tradition collabo de l'administration, a designé
ses ravisseurs (contact brissaille@yahoo.com).
LILLE
- Samedi 25 mars 2000
6h du matin, à Lille, profitant du week end, après 8 jours de
tension extrême rythmés par l'intox, les CRS et la Brigade Anti-Criminelle ont expulsé manu militari plus d'une soixantaine d'étudiants et les 110 sans-papiers (femmes dont deux en état de grossesse très avancée, des bébés, des enfants). Les étudiants ont été particulièrement malmenés, comme si on leur reprochait le délit de solidarité. Les sans papiers et étudiants expulsés ont le jour même trouvé refuge dans la maison des travailleurs à la Bourse du Travail de Lille. Ils ont aussi organisé en riposte une manifestation à travers les rues populaires de Lille pour dénoncer l'acte barbare du matin à l'IEP (contact christopheherin@hotmail.com).
NANTES
- Lundi 10 avril 2000
À Nantes, organisation d'une journée d'action à la fac ("Cne dsp" cnedsp@voila.fr). Par l'occupation de la Censive, faculté de sciences humaines, puis celle d'un amphi pour le reste de la semaine, les étudiant-e-s du collectif nantais de défense des sans-papiers poursuivent la lutte avec les universités de Paris 8, Lille, et Toulouse.