Historique
Mai 1999
- Dimanche 30 mai 1999
À Cologne, grand meeting anti-raciste et de soutien aux luttes de sans-papiers en Europe :
- 10h-12h présentation des campagnes, projet "Libre circulation", projet d'assistance médical pour les réfugiés, campagne "Aucun être humain n'est illégal", campagnes contre les expulsions
- 12h-13h introduction et discussion "De Maastricht/Schengen à Amsterdam, nouveaux développements de la politique migratoire européenne"
- 13h-14h repas
- ateliers
Contact : AG3F, Metzgerstrasse 8, FRG-63450 Hanau, Germany, phone & fax 0049-6181-184892, AG3F@OLN.comlink.apc.org
À Paris, à 11h, cinéma Images d'ailleurs, 21 rue de la Clef, métro Censier-Daubenton, réunion organisée par l'Organisation politique: "Qu'est-ce que le jospinisme?".
- Samedi 29 mai 1999
AAMIR AGEEB TUÉ PAR LA POLICE ALLEMANDE. Aamir Omer Mohamed Ahmed Ageeb, demandeur d'asile soudanais, âgé de 30 ans a été tué par les policiers allemands lors de son expulsion au Soudan. Il a été ligoté mains et pieds et étouffé par un casque de moto. Une manifestation de protestation a lieu à Münich le lundi 31 mai 1999.
Marches Européennes et Manifestations vers le Sommet Européen, qui se tient à Cologne, puis Contre-Sommet Européen, Camp d'actions du 3 au 20 juin 1999, et enfin Manifestations et Rassemblements le 19 juin 1999. Pour
- l'annulation de toute la dette et le paiement de réparation pour l'exploitation coloniale et néo-coloniale,
- l'existence garantie et le droit au travail protégé,
- l'élimination des causes de l'émigration,
- le droit à la citoyenneté pour les immigrant(e)s et l'ouverture des frontières pour tous,
- l'établissement de nouvelles relations économiques internationales selon des critères sociaux et écologiques
Contact à partir du 15 janvier : Bündnis Köln '99, Körnerstr. 69, 50823 Köln, tel: (+49) 221-952 00 08, Fax: (+49) 221-952 00 77, koeln99@eu-g7.de, Isabel Martin, Ann Stafford, http://www.globenet.org/periph/de/agenda/deag.html#19990603).
- Jeudi 27 mai 1999
MOSHEN SLITI TUÉ PAR LA POLICE FRANÇAISE PENDANT SA RÉTENTION. Moshen SLITI, d'origine tunisienne, 41 ans, vivait en France depuis 19 ans. Il y avait fondé une famille avec deux enfants français. Il possédait une carte de résident valable jusqu'en 2006. Le gouvernement français l'a mis sous le coup de la double peine, et voulait l'expulser de France. Il était détenu au tristement célèbre premier des centres de rétention de France, ARENC près de Marseille. C'est entre les mains de la police française que Moshen SLITI est mort ce 27 mai 1999 au centre de rétention tant de fois dénoncé d'Arenc. Malade des reins, Moshen SLITI était "retenu" depuis cinq jours et la police voulait l'expulser de France pour le séparer de sa famille quand il a eu des "convulsions" selon le Préfet. Il n'a été conduit à l'hôpital que plusieurs heures aprèĀs ses malaises. A 14h40 Moshen est mort.
- Mercredi 26 mai 1999
À Saint-Denis dans le 93, face aux difficultés que les sans papiers traversent aujourd'hui, la Coordination 93 reprend l'initiative en prônant une action qui redonne une visibilité au mouvement dans ce département où 13.000 sans papiers ont été déboutés de la procédure de régularisation (parmi les 63.000 au niveau national). Rendez-vous à 17 heures au 42 rue de la Boulangerie, pour une première action devant s'inscrire dans la durée, suivant le niveau de mobilisation (Coordination 93, Tél: 01 48 20 11 33 - Fax: 01 48 20 06 53, olicle@club-internet.fr, http://www.multimania.com/politeia/).
- Samedi 22 mai 1999
15h-18h, meeting des sans-papiers, Bourse du travail de St-Denis (metro: St-Denis-Porte-de-Paris). Pour infos, appeler : 06 07 14 99 87 ou 01 49 23 15 43.
À Dijon, après une audience devant le tribunal, l'expulsion de Nourredine prévue à 19h00 a été annulée. Le tribunal a ordonné une assignation à résidence à la communauté Emmaus de Champdotre. Nourredine El Adbi est né à Salé (Maroc). Étudiant en maîtrise de linguistique à Rabat, il vit au Maroc avec une jeune française et devient père d'un enfant français ( celui-ci est né en France). Les parents se sépareront et Nourredine obtiendra un droit de visite pour son enfant après décision judiciare. Nourredine reste en France pour continuer de voir son fils. Il est sans-papiers et compagnon d'Emmaüs. Le 5 janvier 1999, le préfet de Côte-d'Or lui fait notifier, par voie postale, un arrêté de reconduite à la frontière. Pour diverses raisons, la lettre ne lui parviendra pas. Par conséquent, il n'a pas eu la possibilité d'examiner les divers recours. Le 18 mai, à 8 heures du matin, les gendarmes d'Auxonne viennent le chercher à la communauté Emmaüs de Champdôtre, en l'absence de tout responsable. Il est alors placé en centre de rétention à Sète. Son expulsion est censée avoir lieu aujourd'hui. Le rassemblement devant la préfecture de Dijon à 16h00 est maintenu (contact raf@worldnet.fr).
À Clermont, journée d'action pour lutter contre l'exclusion et la précarité. Le matin, forum d'associations sur un marché en centre ville. A partir de 14 h et jusqu'à 19h, dans un centre culturel sympa avec une grande cour, des tables rondes de discussion, avec Jean Claude Amara (Droits devant), Alain Morice (anthropoloque CNRS), Aminata Diane et Sekou Diabaté (coordination nationale), Valérie Lang (Directrice de théâtre à St Denis), Danielle Jonquers (anthropoloque CNRS), Luc De Messachaelk (responsable culturel à Valence). Expo avec photos des luttes à Clermont (chomeurs, Sans-papiers, soutien à Michel Beurier) et dessins sur le thème de l'exclusion. A partir de 19h, apéro, grand banquet avec menu africain, fête avec mélange de musique africaine et musette! (contact claudine.manach@wanadoo.fr).
À Lyon, à 15h, rassemblement de soutien à Lila Bougessa, en grève de la faim depuis le mardi 4 mai 1999 dans les locaux du CCO, et compagne d'un ex-gréviste de la faim du printemps dernier à Lyon. Rendez-vous Place Bellecour (contact Dazord@cismsun.univ-Lyon1.fr).
- Vendredi 21 mai 1999
À Bonn en Allemagne, 15h19 heure de Paris, au terme de plusieurs mois de polémique, le parlement allemand a donné son feu vert définitif à une réforme historique du code de la nationalité, qui facilitera la naturalisation d'enfants nés en Allemagne de parents étrangers.
- Jeudi 20 mai 1999
11ème jour de grève de la faim pour 5 sans-papiers à Toulouse. Hier un rassemblement de soutien a réuni environ 300 personnes devant la Préfecture. Une délégation des sans papiers (dont un des grévistes de la faim) et soutiens, a été reçue par la responsable du cabinet du Préfet. Les sans papiers ont exprimé avec force leur determination et leur volonté d'aller jusqu'au pour obtenir leur régularisation et celle des autres sans papiers en lutte au sein du Rassemblement des sans papiers de Toulouse. Réponse de la Préfecture: la régularisation s'est faite selon les critères de la circulaire et de la loi qui ont été appliqués par le Préfet donc la réponse ne se situe plus à notre niveau - si ce n'est un réexamen des dossiers des grévistes au cas par cas. Donc la grève continue. Des actions sont prévues avec tous les soutiens( environ 50 associations, syndicats et partis) dans les jours qui viennent à Toulouse, et deux délégués seront présents à la réunion nationale samedi après midi à Saint-Denis. Si vous voulez apporter votre soutien aux grévistes, vous pouvez les joindre: tel. 06 84 25 36 61, fax: 05 61 25 61 68, C.A.S.C, 10 bis rue du Colonel Driant, Toulouse (contact depreval@ibcg.biotoul.fr).
Procès des policiers-assassins d'Arumugan. À Nanterre, à 13h3O, après huit ans, les policiers-assassins de Arumugan, réfugié tamoul étouffé par la police française le 24 août 1991, passent en procès devant la 12ème chambre du tribunal. Arumugan avait été assassiné par des policiers de la PAF (aujourd'hui DICCILEC) lors de la deuxième tentative d'expulsion vers le Sri Lanka. Sa demande d'asile avait été rejetée alors que sa femme avait le statut de réfugiée en Allemagne. Il fut étouffé pendant son embarquement à l'aéroport de Roissy, alors qu'il était menotté aux poignets et chevilles, une bande velpeau sur la bouche, puis, sanglé au siège à l'aide d'une couverture; ce qui provoqua une crise cardiaque. Réanimé sur place il mourut le lendemain matin à l'hôpital. Arumugan est ainsi un triste prédécesseur de Semira Adamu, nigériane de vingt ans assassinée lors de son expulsion de Belgique, le 22 septembre 1998, sur un vol de la SABENA ; et de Marcus Omafuma, nigérian lui aussi, étouffé le ler mai 1999 lors de son expulsion d'Autriche sur un vol de la BALKAN AIR. Soyons nombreux au procès pour réclamer l'arrêt des expulsions et la régularisation de tous les sans-papiers. Collectif Anti-Expulsions Ile-de-France, 37 rue des Maraîchers - 75020 - répondeur: 01 43 79 37 04, cae-paris@wanadoo.fr.
- Mercredi 19 mai 1999
16h, rassemblement devant la police des frontières de Roissy. Urgent: soutien pour Youssouf Tounkara. En prenant l'avion le 25 mars dernier pour rentrer à Bamako, Youssouf découvre la présence d'expulsés sur le vol Air Afrique qu'il compte prendre. Il organise à bord la contestation collective pour empêcher les expulsions. Il est rejoint par le chanteur Salif Keita, qui est à bord du même vol. La police fait pression, contrôle les identités et tempête. Mais les expulsions sont ajournées et l'avion part avec trois heures de retard pour Bamako, sans les expulsés. De retour pour un court séjour en France, Youssouf s'est vu convoqué par la DICCILEC ce mercredi (contact armand.zvenigorodsky@wanadoo.fr).
À Arles, Karim Khalki en est à son 65e jour de grève de la faim à la maison centrale. En décembre 1985, Karim Khalki avait tenté, par amitié, de délivrer Georges Courtois et Patrick Thiolet devant la cour d'assises de Nantes. Alors qu'un accord avec Joxe et Broussard prévoyait son expulsion en urgence absolue vers un pays de son choix, par l'entremise d'un arrêté signé de la main du ministre, Karim a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Aujourd'hui il demande a pouvoir "bénéficier" d'une libération conditionnelle-expulsion qui lui est refusée depuis quatre ans. Karim vivra libre ou mourra prisonnier du mensonge, et de la rancune tenace
des petits juges comme celle des grands (http://www.chez.com/khalki).
- Mercredi 12 mai 1999
Journée internationale d'action en mémoire de Markus Omafuma, sans-papiers nigérian assassiné par la police autrichienne le 1er mai 1999 (contact http://www.illegalisiert.at).
- Mardi 11 mai 1999
À Massy dans l'Essonne, réunion publique du PS avec Martine Aubry. Bien entendu les Sans-Papiers étaient présents, parmi d'autres... Les Directeurs de Cabinet du Ministre ont reçu les différents groupes représentés, dont une délégation de Sans-Papiers constituée de Mamadou (Coordination Nationale), Idy (Etampes, vous le connaissez déjà, il avait été arrêté l'année passée), Antoine, Ali, Mekki (Massy).
- Lundi 10 mai 1999
A Bruges en Belgique, une grève de la faim a commencé au centre fermé dit "Le Refuge" à
Bruges. L'action a été déclenchée par l'annonce de l'expulsion, programmée
pour ce lundi matin, de Mohamed Bah, un citoyen sierra-léonais qui sera mis
de force dans le vol Sabena pour Conakry (10h50). Contact Collectif de résistance aux centres fermés et aux expulsions, Rue de la Victoire 167, 1060 Bruxelles (pedrito@www.ecn.org).
- Samedi 8 mai 1999
À Lannion, journée pour la tolérance et contre le racisme "Lannion Tregor Multicolor", afin de présenter des cultures différentes, créer un espace d'échanges, développer les sentiments d'égalité et de fraternité, lutter contre le racisme et l'intolérance, au 1 impasse Park Ar C'Hra, 22700 Saint Quay Perros, contact P. Cregut, tél. 02 96 23 11 46.
À Paris, rassemblement devant l'hôtel IBIS de la porte de Montreuil. Environ 150 à 200 personnes sont venues protester devant un des plus importants batiment de cette chaîne hotellière appartenant au groupe Accor pour dénoncer la location de chambres des hôtels IBIS de Roissy et d'Orly au Ministère de l'Intérieur qui les utilise comme zone d'attente pour les sans-papiers se présentant aux frontières.
Une soixantaine de femmes immigrées employées de maison s'est retrouvée dans les locaux du comité contre l'esclavage moderne (CCEM) à Paris, sous les auspices du nouveau réseau européen, appelé RESPECT. Originaires des Philippines, de Maurice, de Madagascar, de l'Afrique de l'ouest, du Portugal et d'ailleurs, elles ont témoigné de leur situation de travailleuses domestiques aux droits bafoués, voire sans-droits. Contact réseau RESPECT, KALAYAAN St-Francis Centre, Pottery Lane UK London W11 4NQ, Tel: 00 44 171 243 29 42, http://www.oneworld.org/solidar/
- Jeudi 6 mai 1999
19h30, à Paris, rencontre-débat antifasciste organisé par Scalp-Reflex, avec Pierre Tévanian et Sylvie Tissot, auteurs de "mots à maux, dictionnaire de la lepénisation des esprits" :
- présentation de leurs travaux
- discussion sur le thème : le racisme vient-il d'en-haut (gouvernements, élus, médias) ?
au CICP - 21 ter rue Voltaire 75011 Paris (contact urs@tao.ca).
18h30, à la Bourse du travail à paris, 3 rue du Château d'eau (métro République), Droit devant!! tient une assemblée générale, pour discuter des actions à venir dans la lutte des sans-papiers.
- Mardi 4 mai 1999
A Lyon, la femme de l'un des grévistes contre la double-peine en mai 1998 vient de commencer une nouvelle grève de la faim. Le gouvernement avait à l'époque délivré des assignations à résidence au bout de 52 jours et avec la médiation de M. J.M. Galabert, conseiller d'état. Une commission gouvernementale de travail rendait son rapport en novembre 1998 et reconnaissait enfin que dès lors qu'il s'agissait d'étrangers ayant toutes leurs attaches privées et familiales en France, ils étaient "de France", et que les expulser équivalait à un "bannissement". Les propositions faites par cette commission sont restées lettre morte. Le lieu de cette nouvelle grève de la faim est : CCO, 39 rue G.Courteline Villeurbanne 69 100. Premiers soutiens: Asfi, Cimade, CGT, LDH, Migration santé, Mrap, Pastorale des migrants, Sud éducation. Contact dazord@univ-lyon1.fr.
18h30, à Arras, prochaîne réunion du réseau de soutien à la lutte des sans-papiers, maison des sociétés 16 rue Arstide Briand, Arras (contact cemea-arras@wanadoo.fr).
- Samedi 1er mai 1999
SANS-PAPIERS NIGERIAN TUÉ PAR LA POLICE AUTRICHIENNE PENDANT SON EXPULSION. Marcus Omafuma, Nigerian de 25 ans, était expulsé de Vienne vers Sofia par la compagnie Balkan Air, escorté par 3 policiers autrichiens. Il était attaché, et sa bouche scotchée par un ruban adhésif. A l'arrivée a Sofia, il était mort (contact Rosa - Antifa Vienne raw@swi.priv.at).
À Nantes, à l'appel du Collectif anti-expulsions, une quarantaine de personnes ont occupé l'hotel Ibis de Nantes (rue Jean Jaurès). Cette action vise à dénoncer la collaboration du groupe ACCOR (dont la chaine hotelière Ibis fait partie) qui participe aux expulsions des sans papier-e-s notamment en mettant à disposition du ministère de l'intérieur ses locaux pour en faire des centres de rétention comme à l'hôtel Ibis de Roissy-aéroport Charles de Gaulle ou en réservant des places de trains ou des sièges d'avion pour les expulsé-e-s et leur escorte par l'intermédiaire de sa filiale Wagons-Lits Travel (contact Collectif anti-expulsions de Nantes, Tél. 06 14 87 48 31 / 06 56 33 19 51, cae44@excite.fr).