J'y suis, j'y reste !
les luttes de l'immigration en France
depuis les années 60

par Mogniss H. Abdallah
agence IM'média

160 p - 45 ff

disponible à l'agence IM'média
B.P. 7
75965 Paris cedex 20
mog@club-internet.fr

Sommaire :

Chapitre 1 - Il était une fois "l'immigration sauvage"

• le renforcement de la maîtrise des flux migratoires après 45.

• Nouvelle solidarité Français-immigrés
  
• S'organiser dans l'immigration : l'expérience des Algériens
  
• "Si tu protestes, tu prends ta valise"
  
• "Je suis licencié parce que je suis combatif et Arabe"
  
• La révolte anti-hiérarchique des OS de "l'île du diable"
  
• Comment se mettre d'accord ?
  
• La grève générale contre le racisme : septembre 1973.

• Le mouvement contre les circulaires Marcellin-Fontanet (1972-1974)
  
• 1972-1982 : la régularisation par la lutte - De nouvelles communautés rejoignent la lutte.

Chapitre 5 - Autonomie ouvrière, autonomie communautaire

Chapitre 6 - La "nouvelle politique de líimmigration"

• Les étudiants étrangers, immigration de masse ou futures élites ?

Chapitre 8 - Le mouvement beur des années 80

• Pendant les marches, les ratonnades et les licenciements continuent
  
• Le mouvement beur confisqué par l'Etat et SOS Racisme
  
• La campagne "J'y suis, J'y reste !" (1986)
  
• Contre la double peine (prison+expulsion) et le retour autoritaire de l'Etat.

• Les demandeurs d'asile déboutés (1991-1992)
  
• Les lois Pasqua ou la suspicion généralisée
  
• Les sans-papiers de Saint-Bernard (18 mars 1996-23 août 1996)
  
• Des papiers pour tous !
  
• Un saut qualitatif dans le débat sur l'immigration
  
• Les sans-papiers et le marché du travail illégal
  
• A l'intersection de l'humanitaire et du politique
  
• La vague pétitionnaire pour la désobéissance civique (février 1997).

• "1ère, 2eme, 3eme génération, on s'en fout, on est chez nous!"
  
• L'application de la circulaire Chevènement du 24 juin 1997 :
  le piège du cas par cas
  
• Le fichage des "clandestins officiels"
  
• Le "consensus républicain" contre les sans-papiers.

• "L'emploi n'est plus la seule condition de la citoyenneté"
  
• La marche des chômeurs et des précaires en lutte.

• Exit les sans-papiers ?

Des papiers pour toutes et tous !
par la commission immigration du réseau No Pasaran

• 18 mars 1996 : une génération de militants redécouvre
  les luttes des sans-papiers - Régularisation globale ou cas par cas
  
• La question de l'autonomie - Gauche plurielle et "reprise en main"
  du mouvement
  
• Le piège d'une régularisation "de ceux qui en ont fait la demande"
  
• Le second souffle du mouvement, parrainé puis réprimé par la gauche
  plurielle - La liberté de circulation et d"installation
  
• A l'assaut de l'Europe forteresse - Conclusion.

J'Y SUIS, J'Y RESTE !
les luttes de l'immigration en France depuis les années 60

En "sortant de l'ombre", les sans-papiers ont réaffirmé avec force leur refus de la clandestinité et de la précarité, conséquence d'une politique de contrôle de l'immigration et de fermeture des frontières de plus en plus sophistiquée.` Ils renouent ainsi avec une longue et passionnante histoire de luttes immigrées pour la dignité, pour la liberté de circulation ou d'installation, et pour l'égalité des droits sociaux et politiques.

Ces luttes ont pris des formes diverses : participation aux grèves ouvrières et campagnes contre les expulsions de travailleurs immigrés après mai 68, mouvement contre les circulaires Marcellin-Fontanet (1972-1975), grèves des foyers Sonacotra, "deuxième génération" face aux violences policières, aux crimes racistes et aux expulsions dès la fin des années soixante-dix, marches pour l'Egalité (1983-1985), luttes contre les lois Pasqua et la double peine, "intifada des banlieues", "ballade" des sans-papiers de Saint Bernard, désobéissance civile au projet de loi Debré, mouvement des sans-papiers au niveau européen... Ce livre revient sur ces temps forts. Il retrace au fil des luttes la continuité historique et les moments de rupture qui ont profondément transformé le visage de l'immigration, une réalité devenue incontournable de la société française.

Raconter ces luttes, c'est aussi analyser la pertinence des revendications et leur évolution, la question de l'autonomie et des rapports Français-immigrés, leurs implications dans un mouvement d'émancipation sociale plus global. J'y suis, J'y reste ! met en lumière certains débats internes aux mouvements et contribue ainsi à donner des pistes de réflexions pour les luttes à venir.

Le réseau No Pasaran combat l'extrême-droite, les idéologies autoritaires et xénophobes. Il est investi dans la lutte des sans-papiers et contre les expulsions.