SANS-PAPIERS
Communiqué de Nono Lontange
Tél. : 06 13 89 43 84
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Non ! Ça suffit !
Le 17 mars 99, je me suis présenté au 9ème Bureau de la Préfecture de Police pour m'acquitter de la taxe de chancellerie. Je découvre avec surprise que la Préfecture de Police n'accepte plus que les soutiens des Sans-Papiers payent par chèques pour ces derniers, comme « au bon vieux temps » de Jean-Louis Debré.
Porte-parole des Sans-Papiers de Saint-Bernard, j'ai réagi en dénonçant ce genre de procédé antirépublicain, à haute voix et cela n'a pas contenté une fonctionnaire du 9ème Bureau. Malgré un avis favorable pour la délivrance d'une CST plastifiée par le 8ème Bureau de la même Préfecture, je suis reparti avec une autre convocation et en guise de châtiment : l'oblogation d'aller à mon Ambassade pour obtenir un document avec photo, car selon la dame du 9ème Bureau, rien ne prouve que c'est moi !
- Cela fait donc plus de deux ans que la même administration ne cesse de me délivrer des récépissés de trois mois.
- Depuis le 18 mars 1996, plusieurs fois, suite aux actions, j'ai fait des gardes à vues au 12ème Bureau dans l'enceinte de la même Préfecture et relâché après vérification d'identité.
- C'est sous circulaire Debré, du 09 juillet 1996, pour les parents d'enfants français que j'avais fait ma demande de régularisation et je ne comprends pas pourquoi, la Préfecture dePolice, m'a classé d'office dans le cadre de la circulaire Chevènement, alors que je n'en ai fait aucune demande.
- Le 10 juin 1997, j'ai fait partie de la délégation qui a été reçue à Matignon, après la marche d'Angoulêle et plusieurs fois, j'ai été reçu au Ministère de l'Intérieur, par Jean-Marie Delarue, Directeur de Cabinet, toujours déclinant mon identité.
Maintenant, cette dame m'ordonne d'aller à mon Ambassade, pour me procurer un document avec photo justifiant mon identité, alors que l'administration possède mes empreintes digitales, mes photos, les photocopies des pages de mon passeport, mon casier juduciaire vierge. Et pourquoi pas un test ADN !
Avec tout ce que la Préfecture possède comme dossier sur moi, vivant en France depuis 26 ans, je dis Non ! Ça suffit ! Je ne cèderai point à ce genre d'humiliation.
J'irai donc vendredi 2 avril 1999, à 10h30,à la Préfecture de Police, accompagné de Brigitte Plazza, mon avocate, et de Aline Pailler, députée européenne,quiveut bien payer par chèque m taxe de chancellerie par fraternité républicaine et je lui en suis d'avance reconnaissant.
Aux responsables de la gauche plurielle qui sont au gouvernement, je demande : Trouvez-vous normal quela carte nationale d'identité soit gratuite et que pour les étrangers une vignette d'une année collée sur les passeports coûte : 2.550 francs ?
N.B. Une mise au point sera faite à la presse le vendredi 2 avril 1999, à 10h30, devant la station de métro Cité.