[terrou] |
Nous vivons actuellement dans un contexte de mondialisation des échanges économiques. Plusieurs dizaines de millions circulent d'un continent à un autre, sans créer d'émoi. Internet favorise les échanges intellectuels, et on assiste de plus en plus à son expansion comme système de communication. Les pays du sud sont les plus mal lotis à ce niveau. Comment admettre le libre échange des connaissances sans y faire participer les pays en voie de développement dont les besoins en la matière sont énormes ?
Certes, il est nécessaire et vital que ces pays participent à ces échanges. Mais il découle de cette vision minimaliste que les populations des pays du nord comme des pays du sud, sont souvent assignées à résidence, surtout les plus pauvres. Ce renfermement crée et favorise des zones d'ombre et d'incompréhension entre les différents peuples. Certains en profitent pour exalter à outrance un sentiment nationaliste qui a du mal à s'exprimer ailleurs. Et l'on se retrouve à constater l'inadéquation du discours avec la realité quotidienne des populations.
Un des moyens que nous proposons pour vaincre cette tendance, c'est d'installer une démarche permanente d'investigation tournée sans complexe vers l'autre, son semblable. Mettre à la portée de chaque individu la possibilité d'aller à la rencontre d'une autre culture que la sienne, échanger avec son interlocuteur, sans pour cela avoir forcément envie de le détourner de son projet mais en s'apportant d'autres éléments d'appréciation.
Un autre objectif poursuivi à travers ce projet, c'est d'arriver à insuffler un peu d'argent dans la chaîne économique et que cela puisse profiter directement à la base aux populations locales et à l'économie du pays. Il s'agit aussi de ne pas destructurer la vie socio-ééconomique.
L'association TERROU affrête un charter en direction du Sénégal et du Mali pour permettre en exergue cette pratique. Nous proposons à une cinquantaine de personnes de faire le voyage. La culture du siècle à venir découlera forcément du métissage de civilisations différentes.
Les populations locales participeront à l'organisation. Les voyageurs seront reçus dans les différents quartiers de la ville. Il ne s'agit pas d'organiser un voyage à la manière des tours opérators classiques. Nous nous occupons de trouver l'hébergement sur place avant le départ de France. Les populations locales vous recevront à leur table moyennant une participation. Des circuits communs pourront être organisés à la demande. Mais nous privilégions le contact direct avec les populations. Les voyageurs pourront participer à des manifestations culturelles et sportives s'ils le souhaitent.
Le voyage durera 21 jours. Le départ aura lieu le 1er août 1998 au soir. Le retour est prévu le 22 août 1998 au soir.