15 avril 1996 : manifestation devant l'Assemblée nationale (tract)
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[sans-papiers]
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Solidarité avec
les "réfugiés de Saint-Ambroise"
Expulsées de l'église Saint-Ambroise, puis expulsées du gymnase Japy
Victimes des lois Pasqua, 300 personnes, dont plus d'une centaine d'enfants, se sont spontanément mises en lutte pour obtenir la régularisation de leurs papiers. Toutes vivent en France et, dans bien des cas, depuis de nombreuses années. Parmi elles :
- des personnes menacées de mort dans leur pays, auxquelles la France refuse le droit d'asile,
- des parents étrangers d'enfants français,
- des victimes du non-renouvellement de la carte de séjour,
- des personnes n'ayant pas bénéficié du regroupement familial,
- des enfants nés en France après les lois Pasqua et menacés d'expulsion avec leurs parents,
- des enfants non expulsables du territoire, mais dont les parents le sont,
- des conjoints dont seul l'un d'entre eux est régularisé,
- des étudiants et des élèves dont on risque de briser la scolarité.
Malgré les intimidations et les violences policières lors des expulsions, la détermination des sans papiers de Saint-Ambroise reste intacte. Leur lutte continue jusqu'à l'obtention de leurs droits.
À l'arbitraire de ces pratiques fondées sur une injustice des lois, s'ajoute la violation flagrante des conventions internationales ratifiées par la France (droits de l'Homme, droits de l'Enfant) dans leur lettre et dans leur esprit.
En outre, les projets de lois Toubon et Debré ne font que confirmer cette escalade aveugle du tout répressif qui veut faire des étrangers les boucs émissaires de la crise sociale et menacent aujourd'hui les fondements de la démocratie.
Le samedi 30 mars, plus de 3 000 personnes ont manifesté leur soutien en défilant de Denfert-Rochereau à la rue de Varennes. Les manifestants ont exprimé leur refus des lois Pasqua et exigé la régularisation des « réfugiés de Saint-Ambroise » et de tous ceux qui se trouvent dans des situations similaires. A l'issue de la manifestation, une délégation comprenant des représentants des familles et des associations de soutien a demandé à être reçue par le Premier Ministre. Ce dernier a refusé de les recevoir.
Rassemblement pour le retrait du projet de loi Toubon
Lundi 15 avril à 18 heures
Place Edouard-Herriot (Métro Assemblée-Nationale)
ACC92, Au-delà de la culture, AC!, ACTIT, Accueil et promotion, ACT-UP Paris, ADTT, ALERTE, Alliance des femmes pour la démocratie, Amicale des Algériens en Europe, A NUCJG, ATMF, Agir ici, Bail et Clefs, CADAC, CAIF, CASA, CEDETIM, CDSL, Collectif européen pour la Bosnie, CGT, Chorba pour tous, CIMADE, CLAP 8, CNT, Coordination féministe, CRC Santé, Droit au Logement, Droits Devant !!, FACEEF, FASTI, FETAF, FCPE Voltaire, France Libertés, FCTR (ex-UTIT), MGTE, FSN-CRC, FSU, GISTI, INTERCAPA, Ligue des Droits de l'Homme, Ligue africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, LDH, MRAP, OIP, Nanas beurs, Marie pas Claire, Militantes de la Maison des femmes, Observatoire des libertés publiques, Université Paris X-Nanterre, Partenia 2000, PESC XI, GCE X, Ras l'front, Réseau Voltaire, revue Esprit, REZO solidarité St-Denis, Ruptures, SCALP, SGEN-CFDT-Paris, SOS Racisme, SUD PTT, SUD Cheminots, TEMPO, Voyage de noce, L'Yeux Ouverts.
Soutien de :
AL, AREV, CES, CAP, FA, GR, JCR, JRE, LCR, LMJS, PCF Paris, Radical, SI, les Verts, CAP, Alternative citoyenne, MJS, PS IXème, ASFM, Acteurs ici et là-bas