Un Sans papiers est un être humain comme tous les autres. Il peut être blanc, jaune, rouge, bleu, noir ou d'une autre couleur. Ce qui est surtout important c'est qu'il aspire à vivre comme vous, comme tout un chacun.

Il n'est ni à la recherche d'un logement ou de la nourriture mais seulement d'un titre de séjour lui permettant de travailler.

Il est célibataire, marié ; sa caractéristique principale, c'est qu'à un moment donné sa vie bascule parce qu'on lui refuse un papier.

En fait, il le devient à cause des lois. Depuis des années, toutes les législatures ont de plus en plus eu le mauvais réflexe d'indexer l'étranger comme le bouc émissaire de la crise qui frappe les pays développés. Ceux qui ont des papiers ont du mal à les renouveler ; ceux qui n'en ont pas cherchent en vain à en disposer. Donc, que le sans papier le veuille ou non, il est devenu un enjeu politique lors des élections.

Ce qui me paraît fondamental, nous ne cherchons pas à entrer dans l'illégalité mais ce sont les lois qui nous plongent dans cet état.

Prenez le cas M. Niakalou, entré en France en 1985, a travaillé pendant quatre ans, puis s'est marié en 1990. Maintenant qu'il est père de deux enfants nés en 1994, il ne peut être régularisé ainsi que sa femme entrée elle aussi, en 1990, en France.

Et Mama célibataire, ayant deux ans en France, bien inséré, avec des attaches familiales et fraternelles dans ce pays, et qui risque du jour au lendemain d'être expulsé vers son pays d'origine où il risque d'être poursuivi.

Voici deux situations qui résument l'absurdité des lois qui régissent la vie des immigrés en France.