La détermination des grévistes de la faim est aussi grande que leur foi en une société française juste et égalitaire au 25ème jour de grève.

Il n'est pas question de baisser les bras devant les manoeuvres du gouvernement tendant à nous faire passer pour des clandestins.

Oui, des clandestins qui se font connaitre de la police, cotisent aux différentes caisses de la Sécurité Sociale, s'affichent devant la télé pour s'expliquer devant les français.
En fait des travailleurs et citoyens privés de leurs droits.

Tout cela dénote un mauvais goût de la part de ceux qui ont décidé de publier un faux communiqué le 26/06/1996.

Un rassemblement prévu la semaine dernière et interdit par la préfecture est à nouveau programmé pour le jeudi 1 août 1996 devant la Préfecture de Paris, métro Cité.

Nous avons constaté que la préfecture envoie systématiquement depuis deux jours un policier en civil avec le Samu. Ce comportement est intolérable, nous n'avons pas besoin d'espions dans l'église, mais, si la préfecture a besoin de nous voir, nous sommes disposés à les rencontrer et à discuter comme nous le réclamons depuis fort longtemps.

Conscients que les pouvoirs, après avoir écarté Médecins du monde, sont aux abois et cherchent à tout prix un moyen pour pénétrer dans l'église pour faire une évacuation sanitaire.

Nous mettons en garde le Samu contre toute divulgation du secret médical, étant entendu que, si le Samu se permet de divulguer quoi que soit concernant l'état de santé des grévistes, les avocats seront chargés de les poursuivre devant les tribunaux.

Nous prenons acte de la volonté de l'archevêché de ne pas demander à la police d'intervenir et laisse l'entière responsabilité à la police dans tous les cas.

Nous réitérons notre volonté de respecter la liberté du culte comme par le passé.