Les Sans Papiers de Saint Bernard
32 rue du Faubourg Poissonnière - 75009 PARIS - Tél. 06.60.42.46.27


17 septembre 1996 : Où en sommes nous après l'expulsion de Saint Bernard le 23 Août 1996 ? [sans-papiers]

A la veille de l'expulsion , vingt deux d'entre nous faisaient l'objet d'une mesure de régularisation.
A cette époque , le gouvernement faisait savoir, avec grand coeur , qu'il comptait régulariser les familles selon l'aspect sanitaire ou la particularité des dossiers des Sans papiers de Saint Bernard.

Il déclarait aussi ne pas vouloir séparer les couples, ni expulser les malades ,ni régulariser les déboutés. Aujourd'hui, nous comptons certes soizante seize (76) personnes « régularisées » mais aussi des pères de familles séparés de leurs enfants, un malade expulsé et des déboutés dont les dossiers n'ont pu être étudiés convenablement.

Donc le gouvernement ment sciemment car il est sans arguments valables devant les Sans papiers.

Mieux, ce qu'il faut entendre par régularisation c'est l'octroi d'une carte de séjour temporaire de trois mois ne donnant pas droit au travail le plus souvent. Car l'objectif n'est pas de permettre aux travailleurs de réclamer leurs droits ou de chercher du travail, pour ceux qui l'ont perdu, pour nourrir leurs enfants, mais seulement de gagner du temps pour désamorcer la pression des Sans Papiers.

Nous avons saisi le médiateur de la République pour donner encore une chance à ce gouvernement de reconnaître ses erreurs et de trouver une porte de sortie honorable, mais il fallait compter sans l'absurdité et l'incompétence manifestes de ce gouvernement qui vient d'ériger l'arbitraire en droit :

Nous avons décidé d'occuper le 32 rue du Faubourg Poissonnière, car nous étions isolés à la Cartoucherie. Il y avait tout autour des policiers qui patrouillaient et nous nous sentions tous menacés, notamment les célibataires.
La tentative de division qui consiste à dire que seules les familles ont le droit de vivre en France n'est pas recevable chez nous, pour la simple raison que tout être humain a le droit de vivre mais aussi le droit au travail, à la liberté de choix. Ils ont choisi de vivre seuls, laissez les vivre seuls comme la Constitution le leur permet.

 
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