Historique
Septembre 1997
- Mardi 30 septembre 1997
Comme tous les mardis à 17h30, rassemblement devant la préfecture de Créteil (94).
- Dimanche 28 septembre 1997
Réunion de la coordination nationale, avec la présence de 14 collectifs, parmi lesquels Toulouse, Drome-Ardèche, Strasbourg, Angoulème, Tours, Vannes, Lille, Collectif 92, Collectif 93, 3ème collectif, 4ème collectif, Collectif de Saint-Bernard, pour faire le point sur l'état des régularisations.
- Samedi 27 septembre 1997
9h05. Sur France-Culture, émission "répliques", pour le petit déjeuner : "la France, la gauche et l'immigration", avec Patrick
Weil et Danièle Lochak, invités par Alain Finkielkraut. Incorrigible Finkielkraut, qui n'a pu s'empêcher de glisser à la fin quelques considérations foireuses et réacs (quoique soi-disant « non lepénistes ») sur l'« identité » de la France...
15h. Manifestation contre le FN, de République à Nation, avec la participation des sans-papiers, qui a raasemblé près de 15.000 personnes.
- Vendredi 26 septembre 1997
Les vendredi de la coordination nationale. À 13h, picketting comme d'habitude devant la préfecture à Paris (métro Cité). Environ 200 personnes
À Kassel, en Allemagne, plus de trente différents collectifs antiracistes allemands ont tenu leur réunion les 26-27-28 septembre. La campagne "kein mensch ist illegal" lancée en juin dernier à la Documenta X a récolté plus de mille signatures à titre individuel et plus de 120 à titre d'organisations, associations et collectifs.
- Jeudi 25 septembre 1997
20h, au centre culturel La Clef, 21 rue de la Clef, Paris 5eme, Métro Censier-Daubenton, réunion-débat organisée par 13Actif. Le débat sera lancé par un représentant des sans-papiers, un membre du GISTI sur la libre-circulation, et Jean-Louis Machecourt (CGT) sur "comment combattre l'idée reçue immigration=chômage".
À Saint-Dié, du 25 septembre au 15 octobre 1997, au Musée Pierre Noël, l'exposition "Les papiers des sans-papiers" des tableaux de Pascal Lièvre est présentée à l'occasion du Festival de Géographie.
- Mardi 23 septembre 1997
Une dizaine de sans-papiers, dont deux portes paroles du 94, se rendaient du bd Poissonnière à Créteil avec tambours et caliquots pour soutenir le rassemblement du mardi devant la préfecture. Des sans-papiers, de Saint-Bernard et du 94, ont été arrêtés à l'issue d'un contrôle d'identité. Manifestation (200 personnes) devant le commissariat de police parisien. Cette interpellation et les inculpations qui s'en suivent sont maintenant une provocation sérieuse contre le mouvement.
- Lundi 22 septembre 1997
Un Mauritanien, demandeur d'asile politique, ancien gréviste de la faim du centre de rétention du Mesnil-Amelot, ayant échappé à l'expulsion, passe devant le tribunal.
- Samedi 20 septembre 1997
15h. Manifestation à Paris, de République à Concorde, pour réclamer l'abrogation des lois Pasqua-Debré-Jospin-Chevènement. Les Sans-Papiers et les organisations appellent au renforcement de la vigilance et de la mobilisation pour exiger :
- L'abrogation des lois Pasqua-Méhaignerie-Debré
- L'abandon de l'avant-projet de loi Chevènement et la refonte de
la législation sur les étrangers
- La régularisation juste et rapide de tous les Sans-Papiers
- La libération des personnes emprisonnées pour défaut de papiers
- L'arrêt des expulsions et le retour des expulsés
La manifestation a réuni 2.000 personnes. Pas mal, car peu de syndicats et de partis appelaient à cette manifestation. Mais il y avait des socialistes dans la rue ! France-Info en a interrogé un, Laurent Algosi, adjoint au maire de Nanterre, qui était au côté des sans-papiers pour réclamer l'abrogation des lois Pasqua.
Début de la marche/caravane des sans-papiers dans l'Essonne, se terminant le 25 septembre devant la préfecture (contact : Jeanne, tél. : 01 60 11 50 43).
- Vendredi 19 septembre 1997
Journée nationale d'action, manifestations et/ou rassemblements devant les préfectures. À Paris le rassemblement est prévu
à l'issue du "picketing" qui a lieu exceptionnellement de 16 heures à 17 heures. Environ 300 personnes se sont rassemblées.
9h. Une dizaine de sans-papiers de Saint-Bernard sont convoqués à la préfecture de Paris. Ils aimeraient être accompagnés par des soutiens. Pour plus de précisions sur ces rendez-vous, contacter le portable du 32 faubourg Poissonnière : 06 85 18 14 48.
À la préfecture d'Evry, dépôt collectif de dossiers.
- Jeudi 18 septembre 1997
À Toulon, les sans-papiers, parmi lesquels Ababacar, participent à une journée-débat organisée par le Syndicat des avocats de France, réunissant environ 200 personnes.
- Dimanche 14 septembre 1997
Fête de l'Huma. La fédération du Val-d'Oise du PCF, celle de Robert Hue, a hissé un grand calicot en l'honneur de l'exposition "Un Siècle d'immigrations en France, de 1851 à nos jours". Sur le stand, le troisième volume d'une série d'albums sur le même thème, fraichement sorti de chez l'imprimeur, invite à la réflexion sur le chemin parcouru, "du chantier à la citoyenneté ?". Ce dernier volume se termine sur la lutte des sans-papiers et le mouvement pétitionnaire contre la loi Debré, illustré notamment par des photos de l'agence IM'média. Au débat, Madjiguène Cissé (Coordination nationale), David Assouline (association "Au Nom de la Mémoire" qui a réalisé l'exposition), Claire Rodier (GISTI), Serge Guichard (PCF), ont tour-à-tour rappelé leur appréciation de la situation actuelle (circulaire Chevènement, rapport Weil, avant-projet de loi, non-abrogation des lois Pasqua-Debré...). Au-delà des discours, un militant communiste de base résume à la fois l'évolution dans les têtes et les doutes sur la suite : « Moi-même il y a dix ans, je tenais le discours sur l'arrêt de l'immigration. Aujourd'hui, il y a un retour sur nos valeurs, au-delà de la démarche "économistique". La circulation des hommes, c'est mon idéal... ».
- Samedi 13 septembre 1997
À Massy, journée des associations. Le stand UL CGT incorpore pour la moitié du stand la lutte des sans-papiers (contact : Jeanne, tél. : 01 60 11 50 43).
- Vendredi 12 septembre 1997
Libération publie l'Appel pour l'abrogation des lois Pasqua, lancé par des intellectuels et des artistes, dont Patrice Chéreau, Dan Franck, Vivianne Forester, Ariane Mnouchkine, Bertrand Tavernier.
- Mercredi 10 septembre 1997
9h. Une soixantaine de sans-papiers, parmi lesquels Doro, Madjiguène, etc., ont occupé le siège parisien du Mouvement des citoyens (MDC), le parti du ministre de l'intérieur Jean-Pierre Chevènement. L'occupation a duré jusqu'à 15h. Il s'agissait seulement de « poser les problèmes ».
14h-16h, réunion du 4ème collectif au 22 rue Pajol (métro La Chapelle), en présence d'un traducteur chinois pour les sans-papiers qui ne parlent pas français (contacts Myriam, murmux@planete.net).
- Mardi 9 septembre 1997
17h30. Picketing du Val-de-Marne devant la préfecture de Créteil, suivi d'une AG du collectif.
- Lundi 8 septembre 1997
Ababacar Diop de nouveau sans-papiers : il s'est fait volé ses beaux papiers tous neufs dans le métro ! On lui a donné un récépissé de trois mois...
Hamady Camara, ancien porte-parole des grévistes de la faim, s'est rendu à la préfecture de Nanterre. Il semble qu'on lui fasse des difficultés pour lui accorder la régularisation.
- Dimanche 7 septembre 1997
10h, place du marché aux Ulis (91) à côté de la salle Boris Vian et de la mairie, manifestation du collectif 91 à l'occasion de la venue du Ministre de l'intérieur Jean-Pierre Chevènement, qui sera au centre culturel (quartier ouest) à 11h pour l'université d'été du MDC. Prendre le RER B jusqu'à ORSAY-VILLE (dir. St Rémy-les-Chevreuse), puis le bus
006-003 dans la cour de la gare.
- Vendredi 5 septembre 1997
Les vendredi de la coordination nationale. À 13h, picketting comme d'habitude devant la préfecture à Paris (métro Cité).
18h30-20h, réunion du 4ème collectif au 22 rue Pajol à Paris (métro La Chapelle), comme tous les vendredi à la même heure. Dépôt de 35 nouveaux dossiers. Il y a également des permanences du lundi au jeudi de 11h à 18h.
- Jeudi 4 septembre 1997
18h30, à la Bourse du Travail à Paris, réunion pour préparer la manif du 20 septembre.
- Mercredi 3 septembre 1997
18h. A Lille, conférence de presse du collectif des sans-papiers.
- Lundi 1er septembre 1997
Lionel Jospin reçoit Simone Veil, présidente du haut comité à l'Intégration, qui se déclare satisfaite des propositions de Patrick Weil.