Internationale Liga für Menschenrechte, Section de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme | [pajol] |
Internationale Liga für Menschenrechte Oldenburger Str. 33, 1055 Berlin Tel. 396 21 22, Fax 396 21 47 http://www.ilmr.org E-mail : vorstand@ilmr.org
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En Allemagne, on mit l'accent sur les activités visant à garantir les droits démocratiques ancrés dans la constitution de la République de Weimar. La ligue allemande des Droits de l'Homme surveillait les procès politiques et s'élevait contre les irrégularités judiciaires qui favorisaient les forces réactionnaires aux dépens des démocrates. Elle mit en garde contre la montée du militarisme et du fascisme et dévoila les dessous des meurtres politiques à attribuer en vérité à l'extrême droite ainsi que le réarmement secret de l'Armée allemande (la Reichswehr) qui était une atteinte portée au Droit des peuples. Afin de se protéger contre les attaques des groupements réactionnaires et des unités paramilitaires illégales, la Ligue mit en place le bureau républicain des réclamations (la Republikanische Beschwerdestelle). Les Nazis qualifièrent de "honte culturelle de premier rang" l'appel "contre l'antisémitisme" publié en septembre 1930 par la Ligue des Droits de l'Homme que de nombreuses personnalités de la vie publique signèrent. Le succès d'Hitler aux élections du Reichtstag en 1930 amena la ligue à multiplier ses efforts de collaboration avec la "Weltbüne", revue publieée par von Ossietzky, cherchant à affronter le fascisme montant et à dévoiler l'imposture des prétentions socialistes d'Hitler et le danger qu'elles représentent.
La ligue des Droits de l'Homme tira très fort la sonnette d'alarme pour prévenir la victoire imminente des national-socialistes, mais en considération de la prépondérance des courants nationalistes et réactionnaires en Allemagne, la tentative resta vaine, comme celles des autres minorités démocratiques. Dans la nuit même de l'incendie du Reichtag en 1933, les dirigeants de la Ligue des Droits de l'Homme furent arrêtés à Berlin dont son président Carl von Ossietzky. En mars 1933, la Ligue fut interdite, ses membres poursuivis et les Nazis leur interdirent d'exercer leur profession. Certains réussirent à émigrer aux Etats-Unis d'Amérique comme par exemple M-W-Kempner, Albert Einstein et Emil J.Gumbel, et d'autres en Turquie comme Ernst Reuter. Kurt Tucholsky avait déjà quitté l'Allemagne en 1927 pour des raisons politiques. En exil, ils poursuivirent le combat pour les droits de l'homme et contre le fascisme allemand. En 1934 ils menèrent une campagne internationale qui devait aboutir à l'attribution du Prix Nobel de la Paix à Carl von Ossietzky alors interné dans un camp de concentration. Cette distinction internationale lui fut finalement attribuée en 1936 malgré une résistance acharnée des Nazis. Cependant Ossietzky demeura emprisonné et ne put recevoir ces honneurs personnellement. Il mourut des suites de mauvais traitements subits dans les camps de concentration de Sonnenburg et d'Esterwegen.
La République Fédérale d'Allemagne est un pays d'immigration. Elle doit adapter ses structures politiques, sociales, juridiques et culturelles à cet état de fait, comme en reconnaissant par exemple la double nationalité et en adoptant la loi contre la ségrégation. Les actes de violence racistes et es exactions de l'extrême droite ont pris des proportions alarmantes. La société toute entière et chaque citoyen doivent se faire un devoir de combattre cette violence et ne pas déléguer cette tâche à la police et à la justice.
Le travail de la Ligue des Droits de l'Homme s'organise en commissions permanentes. Chacune d'entre elles est représentée au comité directeur par un porte parole :
Nous représentons la section allemande de l'Internationale Liga für Menschenrechte et faisons partie de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (la F.I.D.H.). fondée en 1922 à Paris. La F.I.D.H a des sections dans plus de cinquante pays à travers le monde et est accréditée par la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies, par le Conseil de l'Europe et par l'U.N.E.S.C.O. la Ligue Internationale des Droits de l'Homme à Berlin est en Allemagne une des organisations pour les droits de l'homme qui lutte pour le maintien et le progrès des droits de l'homme mais aussi des droits fondamentaux.
Nous travaillons sur la base de la Déclaration générale des Droits de l'Homme des Nations Unies du 10 décembre 1948 et des deux pactes de l'O.N.U. de 1966. Les trois documents sont partie intégrante du droit international en vigueur et de ce fait, ils veulent avoir une valeur universelle. Mais, en réalité, les droits de l'homme ne sont même pas reconnus dans la forme; bien trop souvent ils sont utilisés à des fins politiques et dans de nombreux pays, ils servent seulement de façade à la double morale exercée par le pouvoir en place.
La notion de droits de l'homme doit satisfaire aux exigences d'un monde en évolution permanente. Cette notion comprend en plus des droits civiques et politiques classiques (qui demeurent les plus importants) les droits de protection, de participation des individus et des collectivités à la vie sociale, économique, culturelle et écologique. Les droits de l'homme sont valables pour tous les hommes quelque soient leur origine, leur sexe, leur couleur de peau ou leur appartenance religieuse ou culturelle.
Porter atteinte aux droits de l'homme ou les menacer entraîne des conséquences multiples. Parfois les structures sociales et économiques constituent elles-mêmes un danger. Le Fond Monétaire International, la Banque Mondiale ou le Conseil de Sécurité des Nations Unies qui n'ont plus depuis longtemps un domaine de référence exclusivement national peuvent aussi, volontairement ou involontairement, porter atteinte aux droits de l'homme par leurs structures trop puissantes et leurs pouvoirs dans les prises de décision.
Nous nous considérons comme une organisation non gouvernementale indépendante de tous partis, de toutes autres organisations et de toutes institutions étatiques ou non. Les personnes qui travaillent dans les organisations de droit civique jouent un rôle indéniable lorsqu'il s'agit de faire respecter les droits de l'homme dans notre société. Ils rendent certaines actions publiques et grâce à leur contrôle permanent, ils font pression sur les pouvoirs publics.
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